Les cancers de la peau se divise principalement en deux types bien distincts : les carcinomes et les mélanomes. Plus rares, les mélanomes ne représentent qu’environ 10% des cas de cancers de la peau.
Les mélanomes cutanés sont des tumeurs cancéreuses qui se forment à partir des mélanocytes, qui sont les cellules de la peau fabriquant la mélanine (pigment qui colore la peau). Ils peuvent se développer sur n’importe quelle partie du corps mais ont plus tendance à s’initier sur les sections de la peau souvent exposées au soleil comme le visage, le cou, les bras et les jambes. De manière beaucoup moins fréquente, le mélanome peut également être muqueux (c’est-à-dire se développer sur les muqueuses comme celles de la bouche ou de la vulve) ou uvéal (soit se formant à partir des mélanocytes de l’œil). Les personnes ayant un phototype I (peau claire, yeux bleus, cheveux roux entre autres) sont plus sujettes à attraper un coup de soleil et encourent donc un risque plus élevé de mélanome si elles ne se protègent pas (en réduisant leur temps d’exposition au soleil ou en s’appliquant de la crème solaire par exemple). Pour d’autres conseils de prévention, n’hésitez pas à consulter le site de France Asso Cancer et Peau.
Ces tumeurs malignes sont repérables car elles ont l’aspect de lésions pigmentées en formant des tâches foncées sur la peau. Cependant, il ne faut pas les confondre avec les grains de beauté (ou naevus) qui correspondent à des tumeurs bénignes. En cas de doute il faut procéder au retrait par chirurgie de la lésion avec une analyse anatomopathologique.
Selon le stade du cancer, différents traitements sont disponibles contre le mélanome. Ce stade est évalué en se basant sur le score TNM qui est un système de classification des cancers. A chaque lettre est associé un chiffre, trouvable sur le compte-rendu anatomopathologique ou le compte-rendu de consultation. La lettre T correspond à la taille et à l’étendue de la tumeur. Pour déterminer cette catégorie, l’indice de Breslow est utilisé. Cet indice mesure, grâce à un oculaire micrométrique, l’épaisseur de la tumeur de la couche granuleuse de l’épiderme jusqu’à la partie profonde de la tumeur. La lettre N indique si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques voisins. Enfin, le M précise si le cancer s’est étendu à d’autres parties du corps ; on parle alors de métastases.
Pour davantage d’informations sur le mélanome, vous pouvez également consulter le site du Groupe de Cancérologie Cutanée.
Le mélanome peut se traiter de différentes façons selon le stade du cancer : chirurgie, chimiothérapie, thérapies ciblées, immunothérapie... Les chimiothérapies souvent utilisées sont la Dacarbazine (Deticene®) ou la Fotémustine (Muphoran®). Parmi les immunothérapies, les anticorps monoclonaux les plus fréquemment utilisés contre le mélanome cutané sont les anticorps Anti-PDL1 : Pembrolizumab (Keytruda®) et Nivolumab (Opdivo®) et les anticorps Anti-CTLA4 : Ipililumab (Yervoy®). Parmi les thérapies ciblées, on retrouve par exemple les traitements suivants : Vemurafenib (Zelboraf®), Dabrafenib (Tafinlar®), Encorafénib (Braftovi®)....
Par ailleurs, des traitements sont également disponibles via les essais cliniques. N’hésitez pas à faire une recherche en allant sur la plateforme Klineo.
Sources : France Asso Cancer et Peau, Groupe de cancérologie cutanée, Académie de médecine
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