Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) se séparent en deux grands types : les lymphomes à cellules T et les lymphomes à cellules B. Pour les lymphomes à cellules T, la tumeur est originaire des lymphocytes T matures contrairement à la plupart des LNH qui sont issus des lymphocytes B matures.
Un lymphocyte est un globule blanc qui joue un rôle dans la défense immunitaire. En cas d’infection, le nombre de lymphocytes va augmenter, permettant au corps humain de lutter contre celle-ci, en identifiant les cellules étrangères au corps puis en les détruisant. Les lymphocytes T proviennent de la moelle osseuse et tiennent leur nom de leur lieu de maturation : le thymus. Ils sont capables d’identifier les corps étrangers ayant passés la barrière des lymphocytes B et se développant à l’intérieur des cellules propres à l’organisme pour les éliminer.
Les lymphomes à cellules T sont généralement dits “agressifs”. Les principaux symptômes sont des sueurs nocturnes importantes, de la fièvre, des démangeaisons et lésions cutanées et une grande fatigue. Ces symptômes étant relativement communs et apparaissant et disparaissant par phase, il est difficile de diagnostiquer un lymphome à cellules T. Par ailleurs, lors d’une prise de sang, un syndrome inflammatoire (les perturbations biologiques d’une inflammation) peut être visible. Afin d’établir un diagnostic clair, une biopsie de ganglion doit être réalisée avec une analyse par un anatomopathologiste.
Pour un traitement de première ligne, le protocole le plus souvent utilisé est CHOP qui correspond à une association chimiothérapique de quatre médicaments administrés par perfusion dans les veines : Cyclophosphamide (Endoxan®), Doxurubicine (Adriamycin®), Vincristine (Oncovin®) et Prednisone (Cortancyl®).
Comme le lymphocyte T, un lymphocyte B est un globule blanc qui a pour but de lutter contre les cellules étrangères (anormales ou cancéreuses) de l’organisme. Pour cela, les lymphocytes B vont fabriquer des anticorps spécifiques des antigènes portés par les cellules anormales. De cette façon, lorsqu’un corps étranger est repéré, le lymphocyte B, ayant développé à sa surface les anticorps spécifiques, est activé pour se lier aux antigènes du corps étranger. Le corps étranger lié au lymphocyte B sera plus repérable par les phagocytes qui viennent alors détruire le corps étranger.
Parmi les lymphomes non hodgkinien (LNH), on retrouve notamment : le lymphome diffus à grandes cellules B, le lymphome à cellule du manteau et le lymphome de Burkitt.
Les lymphomes diffus à grandes cellules B sont les plus fréquents des LNH. La tumeur débute dans les lymphocytes B matures situés, dans 60% des cas, dans les ganglions lymphatiques.
Les lymphomes à cellules du manteau sont beaucoup plus rares. Ils prennent naissance dans les cellules en périphérie externe (zone du manteau) des ganglions lymphatiques.
Les lymphomes de Burkitt sont, quant à eux, surtout retrouvés chez les enfants.
Quatre stades, allant de I et IV, existent. Les stades I et II correspondent à une tumeur encore localisée, dans un seul groupe ganglionnaire pour le stade I et dans plusieurs groupes ganglionnaires mais du même côté du diaphragme pour le stade II. Quant aux stades III et IV, ils font référence à un cancer plus avancé. Le stade III correspond à une tumeur qui s’est développée dans des groupes ganglionnaires des deux côtés du diaphragme et le stade IV à un lymphome qui touche d’autres organes non ganglionnaires comme la moelle osseuse ou les poumons.
Sources : Institut national du cancer, Société canadienne du cancer, Ellye, Arcagy-gyneco, Centre Léon Bérard
Ensemble Leucémie Lymphomes Espoir
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